Mi-cowboy, mi-ingénieur, Randolph Scott construit une voie ferrée pour un banquier lassé de voir ses diligences dévalisées. La population craint pour sa tranquillité et s'oppose au projet.
Tel quel, le sujet n'est pas sans intérêt. Pour un peu, on s'attend à une querelle entre les Anciens et les Modernes. Mais c'est André de Toth qui réalise et cette intention, comme les autres, restera inaboutie. Précisément, le manque de rigueur caractérise d'un bout à l'autre cette production de série B. Chaque scène, chaque personnage relèvent des poncifs du western que de Toth additionne sans inspiration ni conviction.
Manifestement tournée vite fait, mal fait, l'histoire semble puiser au hasard, sans souci de cohésion scénaristique, dans les situations classiques du western. Le résultat est dérisoire et superficiel car chaque plan du film suinte l'absence d'envergure et d'ambition de la mise en scène. Dès lors, les scènes d'action, les personnages et jusqu'aux décors sont péniblement ternes. Même les bagarres de saloon sont ratées. C'est tout dire.