Après l'avoir enfin vu, je trouve que le film tant décrié du fils Myiazaki, Goro, souvent considéré comme "le plus mauvais film du studio Ghibli" ne mérite pas non plus une haine si profonde que ça. (J'en vois qui le note 3 ou 2, si si, vous au fond, je vous ai vus !) Certes, c'est pas un chef d'oeuvre du studio, mais l'animation, les dessins, le traitement du film et l'ambiance sont quand même un bon cran au dessus de ce qu'un film d'animation japonaise "lambda" peut proposer.
Durant la première moitié du film, c'est même plutôt bon : on a un monde fantastique, un passé mystérieux, des personnages qui apprennent à se connaitre, une ambiance de fin du monde. Puis il y a des moments dans une ferme. On prend le temps de voir ce que font les personnages....
... et puis, petit à petit on ne comprend plus et le film devient de moins en moins engageant. La fin du film est relativement molle et surtout elle est incompréhensible. C'est quoi cette histoire de dragons ? C'est quoi l'histoire au final de l'ombre du héros ? Pourquoi la connaissance du véritable nom des personnages est-il si important ? Il devient quoi le royaume qu'on voyait au début ?
Et plein d'autres questions qui me donnent l'impression d'avoir vu la première partie d'une histoire. On est neuf ans après la sortie du film... s'il y avait une suite en chantier, je le saurais.
Un film Freudien ?
Loin d'être une purge ou un film ennuyant, les Contes de Terremer pouvait marquer un début qui aurait put être encourageant pour Goro Myiazaki qui est hélas bien trop dans l'ombre de son père : les chara-design, la thématique et l'univers ressemble à ce qu'avait fait son génial paternel dernièrement. Peut-être fallait-il prendre du recul pour trouver sa patte ? Ce qui est injuste, c'est que pour un premier film, les Contes de Terremer sont bien meilleur qu'un Panda Petit Panda, et autres Horus.
Ce qui est étrange, c'est que le film lui même commence sur une métaphore de ce que l'on est en train de voir : Un père aimé de tous, patriarche respecté et semblant être le chef d'un royaume se fait tuer dans le noir par son fils. Déjà, niveau relecture freudienne ça se pose très haut. Mais en plus, le film nous demande de suivre ce fils qui semble avoir agit par une pulsion qui le dépasse et nous invite à l'aimer et à le pardonner malgré l'antipathie évidente provoquée par son geste.
Sincèrement, il y a que moi qui trouve ça super métaphorique dans la salle ?