J’ai beaucoup aimé ce film. Sans être mon Gihbli préféré (et de loin) et malgré les moments un peu WTF dans la trame narrative, j’ai énormément aimé l’univers dépeint ainsi que les thématiques et les messages abordés. À travers ce monde de fantasy fabuleux, on y retrouve une allégorie au réchauffement climatique et la responsabilité de l’Homme, un véritable témoignage sur le deuil et son acceptation, la perte de confiance en soit lors de l’adolescence, la compassion, le courage… Après, j’admets que l’intrigue elle-même à quelques facilités et raccourcis, que la dualité dans le personnage d’Arren est parfois surprenante (au point qu’on le croirait presque bipolaire), mais en soit, le tout s’enchaîne avec une certaine poésie fantastique à travers un véritable conte merveilleux. La conclusion peut laisser dubitative puisqu’elle soulève plus de question qu’elle n’en résout, mais son effet de surprise reste intact.
J’ai adoré l’animation sur ce film. Outre les dessins incroyables pour illustrer des décors et un univers fabuleux, avec des paysages sublimes, aussi bien naturels qu’urbain (la ville de Hort et son architecture qui puise son inspiration dans différentes cultures est magnifique). Même le design des personnages est vraiment chouette, à commencer par Lièvre et son casque improbable, ou encore les dragons. Outre les paysages, il y a aussi l’animation des personnages, que j’ai trouvée extrêmement fluide et dynamique, mais en même temps parfaitement ancré dans son univers. Et puis la réalisation aussi, avec beaucoup de passages vraiment bien foutus, avec notamment cet énorme travail sur les traveling avant et arrière hyper-réalistes, ou encore même ce court passage en vue subjective à la fin. Il y a une compréhension de l’espace qui est phénoménale dans ce film. Et bien sûr, la musique, toujours aussi belle et au rendez-vous pour créer cette ambiance très ancrée dans fantasy.
Bref, un film qui a ses défauts, qui peut laisser dubitatif sur certains passages, mais qui dans l’ensemble reste quand même vraiment chouette. Je n’en avais jamais entendu parlé et je ne regrette pas m’y être attardé !