J'ai toujours aimé les films dont l'action se passe à la campagne, et je crois qu'avec ce film, Yves Robert qui retrouve un peu l'esprit de la Guerre des boutons (sauf qu'ici, ce sont des adultes), décrit un univers rural idéalisé et paisible au temps où la campagne était sereine, au temps où l'on allait chercher son lait au cul de la vache, où les planchers craquaient dans les maisons, où dans les vieux bistrots de village tout le monde se connaissait, et où les pépés assis sur le banc devant la mairie ou l'école communale, devisaient sur l'ancien temps.
Ces 7 vieux camarades inséparables et amateurs de libations et de farces gargantuesques, vont bousculer tout ce petit monde campagnard en venant semer une pagaille monstre au sein de 2 paisibles sous-préfectures du Puy-de-Dôme que sont Issoire et Ambert. Véritable hymne à la joie de vivre épicurienne, à la gauloiserie hédoniste, à l'amitié et à la gaieté roborative, c'est un film joyeusement anarchiste et anticlérical, qui jouit d'un capital sympathie basé sur l'amour de la vie et sur le côté nostalgique des petits coins de France paisibles des années 60, et pour lequel Georges Brassens composa sa célèbre chanson "les Copains d'abord".
Cette bande de copains qui se liguent contre la bêtise et les institutions figées à grands coups de canulars d'un humour potache souvent irrévérencieux, bénéficie en plus du concours d'une formidable bande d'acteurs : Philippe Noiret, Pierre Mondy, Jacques Balutin, Michael Lonsdale, Claude Rich, Christian Marin et Guy Bedos qui campent ces 7 grands enfants dignes du roman de Jules Romains. Un classique du cinéma français populaire, tourné en Auvergne, à l'humour parfois inégal mais très revigorant et avec quelques scènes qui restent de grands moments.