Film vu à la cinexperience #7, en présence de son réalisateur (qui en est également le scénariste), et du distributeur du film (Pathé).
Il s'agit une fois de plus (pour un film de cinexperience) d'un film qui aborde le terrorisme comme toile de fond, même si ici ce n'est pas ce qui nous intéresse.
On suit la quête d'un père qui recherche sa fille de 16 ans qui s'est enfuit avec un jeune musulman de 18 ans. Cela va conduire à la destruction de sa famille, d'abord sa femme le quitte et lui vit ailleurs, son fils pendant un temps l'aide, puis il se retrouve seul, seul avec l'intime conviction de pouvoir retrouver sa fille et de la ramener à la maison.
Puis, il va avoir un accident de voiture, cela va bousculer la vie de son fils, qui va décider de prendre la suite de la quête de son père, et donc de retrouver sa sœur, coûte, que coûte !
Lorsque c'est au tour du fils de partir à la recherche de sa sœur, on a peur pour lui, car moins expérimenté que le père (lui avait apprit l'arabe), Kid va se retrouver à l'étranger à rechercher sa sœur, et va avoir également sa dose de problèmes.
Je ne vais pas allé plus loin sur l'histoire du film, mais personnellement j'ai beaucoup aimé, car ici, on a au final une histoire d'amour, d'abord celle d'une jeune fille qui part par amour, d'un père qui prend tous les risques par amour pour sa fille, puis de son frère, etc (et comme le savent déjà certaines personnes qui me suivent, c'est le genre d'histoires que j'affectionne particulièrement).
Le casting est vraiment bon, on a François Damiens dans un contre emploi superbe en père de famille prêt à tout pour retrouver sa fille, vraiment un de ses rôles les plus puissant, Finnegan Oldfield est très juste et est très convaincant dans l'évolution de son personnage, les second rôle ne déméritent pas, mais celui qui est le plus marquant après le casting principal, c'est bien entendu John C. Reilly en agent de la C.I.A. au Pakistan, génial.
Thomas Bidegain réalise ici un premier film de grand calibre, mais est loin d'être un débutant. Scénariste primé des trois derniers longs métrages de Jacques Audiard (Un prophète, De rouille et d'os et Dheepan), Thomas Bidegain à su bien s'entourer et faire un film à la hauteur de son nom.
Le coté Western du film est très appréciable car il en connait les codes, et joue avec (comme un certains Tarantino qui faisait du Western bien avant Django Unchained).
J'affectionne aussi beaucoup le fait que la temporalité du film ne soit pas exprimé par des encartés grossier, mais par des objets (banderole / minitel), par des événements (attentats diffusés à la télévision), et des personnages qui parlent de ci, de ça.
L'esthétique du film doit beaucoup à son chef op. Arnaud Potier qui a choisi de tourner en Scope anamorphique, et avec de vieilles optiques, avec l'aval du réalisateur.
Je ne peux que vous encourager à aller voir ce film, devant lequel j'ai passé un très bon moment de cinéma, et qui une fois de plus m'a grandement étonné par le choix du compositeur de la musique du film, qui est une fois de plus Raphaël, et qui comme sur Asphalte, a fait un excellent travail, autant c'est pas ma came avec ce qu'il fait comme albums studios, autant là, c'est un très bon compositeur de BO de films.