Semaine dédiée aux croisés, puisqu'après Kingdom of Heaven, je replonge sous les murailles de Jérusalem à la fin du douzième siècle, mais pour Cecil B. DeMille cette fois, ce qui me donne mon lot de prières pour la journée, c'est déjà ça de gagné...
Le film se situe après la prise de Jérusalem par Saladin, et raconte donc la troisième croisade. Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion, Barberousse et quelques autres en route pour reconquérir le tombeau du Christ... c'est pratique, c'est pile la suite du Ridley Scott... Bon après, va pas falloir être non plus trop difficile sur la vérité historique, on s'accroche vite fait à quelques grandes lignes et on brode beaucoup sans talent particulier pour faire passer la pilule...
Ici, le héros est Richard, et c'est chouette au début, il y a une petite ambiance Robin des bois avec Blondel, vous savez bien, le fameux troubadour du conte, en plus il est joué par Alan Hale, le second couteau des Errol Flynn, le Petit-Jean que vous avez vu mille fois et qui m'a fait perdre une choucroute un jour... Malheureusement, à un moment, arrive Loretta Young et là, ça devient juste une histoire d'amour chiantique entre une actrice fadasse et Henry Wilcoxon, plus à l'aise en grosse brute qu'en tourtereau... Ian Keith, autre habitué des films de Cecil aura beau vouloir s'immiscer avec sa prestance habituelle, je crois que le mal est déjà fait... C'est pas facile de se taper non plus tous ces croisés pleurnichards, la trahison aux bords des lèvres et la susceptibilité mal placée, il ne serait pas aussi pénible, Richard, je le plaindrai presque...
Mais bon, tout de même il y a la prise de St-Jean-d'Acre, quelques combats, un forgeron bougon, un peu de boustifaille et des chansons pour ripailler, ça se laisse regarder.