Une belle et grosse insulte à la BD originale.
En écrivant cette critique, je me demande si ce film vaut vraiment le coup à ce qu'on lui accorde un minimum de son temps. la critique de @Dimitricycle retranscrit avec justesse mon ressentit. pourtant je me trouve néanmoins là, à me demander quels mots utiliser pour transmettre tout mon mépris.
Les avertissements concernant la bassesse de ce film sont nombreux, mais j'étais bien loin de m'imaginer à quel point. Je vais commencer par, peut etre, le seul point "positif" que j'ai réussit, avec beaucoup d'effort, de tirer de ce film. la photographie a l'air de se vouloir fidèle à la BD. Point. Mais sans beaucoup de surprise, on peut dire que c'est raté et on se retrouve, au final, avec une image moche et criarde. On sent néanmoins que l'intention y était. Philippe Haïm fait reposer toute la "réussite" de son film sur le duo d'Eric et Ramzy qui sont au centre de chaque scène, effaçant tous les autres personnages à leurs profits. Bien entendu, Eric et ramzy nous pondent du Eric et Ramzy, enchainant des blagues pompeuses qui ne raviront que les fans du genre.
On ressort du film avec un vide intersidérale au fond des yeux et notre matière grise suintant par chacun de nos pores. Et voilà que la fameuse question "Comment la comédie française a pu descendre aussi bas ?" revient nous hanter et surtout "Pourquoi tant de gens continent à remplir les salles lors de leurs sorties ?". J'avoue encore une fois detester et en même temps être intriguer par le cinéphile snobe et éllististe de base persuader que sa vision du cinéma est la bonne, parlant avec hautain de sa DVDthèque idéale mais c'est en me posant ce genre de question que ma crainte de devenir ainsi m'envahit. Alors j'essaye de remettre la faute sur les cinémas qui ne proposent, à moins d'habiter en ville (et encore), que ces fameux films français et nos habituels blockbusters américains ou sur l'engouement marketing qu'il peut y avoir autour.
Mais rien à faire, je ne comprends pas. Et pourtant, loin de moi l'idée de dénigrer le cinéma "grand public".
Ces comédies "à la française" pullulent à n'en plus finir. La base restent la même (hormis bien sûr de rares execptions): un scénario faible et prévisible, témoignant un manque cruel d'audace, un casting multipliant en tête d'affiche les comiques à la mode du moment et qui nous offrent toujours les mêmes gags lourds et répititifs. A se demander s'il n'y a, derrière la caméra, ne serais-ce encore qu'une infime passion pour le cinema, à croire qu'aujourd'hui seul l'appel du fric ne compte.
C'est en me mettant devant un Sergio Leone que je vais me rappeler que le cinéma est aussi un art et un divertissement, pas seulement une industrie.