Western froid
Quand on constate le soin immense apporté à la forme, le premier sentiment qui suit tient au regret : celui de ne pas avoir trouvé une contrepartie aussi conséquente dans le fond. Les Damnés, faux...
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le 29 janv. 2025
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La guerre ne doit pas être un spectacle, selon Alberto Minervini. Je serais plutôt en désaccord : le spectacle exerce une fascination qui n’est en rien un jugement moral en soi. Et l’artiste doit en jouer pour susciter ce que bon lui semble : réflexion, plaisir, dégoût, révolte e tutti quanti. En outre, Minervini exploite très bien le spectacle sanguinolent dans sa séquence d’ouverture.
Les Damnés de la Guerre de Sécession, soldats de tous les camps, traversent donc un film proche du documentaire, et il ne leur arrive (presque) rien.
Malgré quelques tableaux magnifiques de soldats cheminant dans les grands espaces dont la lumière diffuse peine à plaquer leurs ombres au sol, les véritables sujets sont ces soldats seulement. Enrôlé avec ce petit groupe, on n’a d’yeux que pour eux. De loin tous les mêmes ; de près on examine leurs singularités, et on a une heure et demie pour ça.
Loin des films de patrouille habituels battant en brèche des convictions et la morale structurante, Les Damnés, prix de la mise-en-scène Un Certain Regard, arpente la frontière du contemplatif et de l’ennuyeux.
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il y a 5 jours
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