Les Délices de Tokyo une oeuvre savoureuse et enrobée de douceur.
« Les Délices de Tokyo » de son vrai titre « An » aborde avec légèreté et justesse le thème de la transmission entre générations à travers une magnifique histoire d’amitié. Le principal thème est l'an (餡) une pâte de haricot rouge ainsi que les dorayakis, une pâtisserie traditionnelle japonaise.
L'histoire débute dans un quartier de Tokyo où urbanisme et nature (en particulier des cerisiers en fleurs) se confondent. Nous rencontrons Sentaro (Masatoshi Nagase) un pâtissier, gérant d'une petite boutique de dorayakis. Un homme au regard terne, un homme croulé sous les dettes et pleins de remords. Nous voyons ensuite Wakana (Kyara Uchida), adolescente sérieuse et désabusée du comportement de sa mère ainsi que sa peine de ne pouvoir garder son canari. Puis finalement, Tokue (Kirin Kiki) une vieille dame de 76 ans aux mains déformées, dont la sagesse et son amour pour la nature est admirable et unique. Ce sont des personnages attachants et à part entière qui s'unissent d'une belle et adorable amitié.
Le film de la réalisatrice Naomi Kawase est délicat. Le scénario que je jugeais "simpliste" se montre au fur et à mesure que les minutes passes, être plus engagé qu'il n'y paraissait. Les Délices de Tokyo, si tendre, si subtil et tellement poétique, possède un leurre violent, approché indirectement : l'enfermement et l'appel à la liberté. Ce qui fait la grande force de cet oeuvre.
Les Délices de Tokyo est un long-métrage que vous devez absolument regarder. La douceur des images, les musiques peu présentes pour qu'on puisse se concentrer sur le bruit du vent faisant voltiger les fleurs de cerisier, le caractère unique des personnages... Tout sonne comme une agréable poésie. Bien que le film mette un certains temps à démarrer, le dénouement de l'histoire est profonde et affect un intérêt certains. Il est donc fort probable que vous lâchiez quelques larmes.
L'histoire du sanatorium m'a profondément émue et marqué.