Les délices de Tokyo (2016) film de la japonaise Naomi Kawase, auteure, notamment de Still the water ou Hanezu, l'esprit des montagnes.
Je dois avouer n'avoir vu jusque là que Still the water, film contemplatif que j'ai adoré. Mais mon intérêt pour le cinéma japonais est récent et croissant.
Pas tout à fait à la hauteur de Still the water, Les délices de Tokyo est un bon film feeling good sans prétention et qui se regarde avec plaisir.
L'histoire, classique, est la rencontre entre plusieurs personnages solitaires, isolés, portant le poids de leurs actions passées, de la discrimination de la société, ou des enjeux d'une génération. Rien de bien original donc. Mais on fait dans un sentimentalisme épuré et pudique, sans pathos, tout en retenu et en non-dit. C'est délicat.
Des rencontres intergénérationnelles, autour d'un intérêt commun, la cuisine japonaise, qui ne se sont pas sans intérêt, en tout cas pour moi.
Le tout se passe à Tokyo, dans une ville à la nature sublimée entre printemps, été et automne, marqué par l'évolution des cerisiers.
Un film tout en délicatesse et en retenu qui aurait gagné à un peu plus de densité mais dont on ressort touché.