Le film qui allait instaurer le blockbuster estival, quelque part entre film catastrophe, aventures maritimes, et film d'horreur.
Le film est bourré de symbolisme. Un jeune y séduit une jeune fille qui se déshabille pour aller se baigner. Le jeune homme, saoul, ne peut pas la rejoindre et crie « I’m coming », ce qui peut se traduire par « je jouis »… La fille est attaquée par le requin, comme violée par celui-ci. Le jeune homme n’a rien vu et s’endort sur la plage. La fille a répondu à l’appel du large (l’appel du sexe, de l’inconnu).
Le requin va être le symbole de ce passage entre enfance et âge adulte. L'affronter, c'est grandir, ce qui va être le thème collant aux basques de Brody (Roy Scheider). Ceci va se faire progressivement le long du film. Et les trois hommes sur un bateau, Brody, Hooper et Quint, sont trois phases de la vie de l'homme (l'ado, le post ado (de nos jours, Hooper serait un geek à n'en pas douter) et l'adulte dominant. Et les trois ont une vision de l'affrontement face au requin différente (tels les trois petits cochons face au loup): Quint se dit que son bateau va suffir, Hooper fait confiance à sa cage, et Brody s'appui sur les deux autres protagoniste. Au final, le premier meurt, le sdeuxième est blessé, et le troisième regarde le requin face à face pour le tuer. Et revenir à la maison.
Spielberg joue avec nos peurs les plus anciennes, enfouies au fond de nous, et livre un film où la terreur varie au gré de la musique de John Williams.