Vu dans le cadre de la "cinexpérience", les derniers parisiens raconte l'histoire de Nasser ( excellent Reda Kateb) fraîchement sortie de prison après 24 mois derrière les barreaux.
En conditionnel, il travaille avec son frère Arezki, propriétaire du Prestige, dans le café du même nom. Oiseau de nuit, Nasser souhaite développer un concept de soirées au "Prestige" et pour y parvenir renoue avec d'anciennes relations peu scrupuleuses. A cela s'ajoute les conflits incessants qui animent les relations entre les deux frères que tout oppose.
Rythmé, humain,percutant, "Les derniers parisiens" plonge le spectateur dans les rues animées de Pigalle où se côtoie une population mixte et vivante. Aux dialogues urbains et percutants s'ajoute l'image d'une ville perdue dans le renouveau que la modernité lui impose : personne ne trouve réellement sa place dans cette nouvelle version de Pigalle submergée par l'effet de la gentrification.
Les explications données par le réalisateur et les acteurs, le dialogue qui a pu s'instaurer entre eux et les spectateurs n'ont fait qu'accentuer la note positive de ce film.
"Les derniers parisiens" c'est un film sur la fraternité, un film sur l'amitié, la dureté de la vie et sur la fureur de vivre.