Pour retranscrire à l’écran ces romans courts de Daniel Handler (aka Lemony Snicket) il fallait indubitablement trouver le ton juste, celui décalé, à la fois mystérieux et drôle des livres. Le pari est plutôt réussi et le passage à l’écran enthousiasmant. Si le narrateur en voix off (Jude Law) aide beaucoup, c’est aussi visuellement que le pari est emporté. Le monde des orphelins Baudelaire est bizarre à souhait, tordu, énigmatique, expressionniste ; rempli de vieilles bicoques lugubres et de personnages excentriques. Mais bien sûr la palme du film revient au choix de Jim Carrey en Comte Olaf : alternant loufoquerie, crétinerie et pure méchanceté avec une délectation évidente. Il faut un bon méchant pour faire un bon film dit un dicton : celui-ci est plus que réussi, il est détestable à souhait.
Le film regroupe plusieurs livres de la série en une même histoire. Un choix judicieux, permettant d’explorer plus d’endroits et de faire plus de rencontres. Tous les seconds rôles sont ainsi savoureux, de Meryl Street à Dustin Hoffman, sans oublier les enfants, la toute jeune Emily Browning en tête qui est depuis devenue l'héroïne de Sucker Punch.
Netflix prépare une adaptation en série prévue pour 2017.