J’aime bien cette version des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, dans un premier temps parce qu’elle reprend l’histoire des premiers livres de la saga, que j’ai lue quand j’étais enfant, mais aussi parce que l’ambiance est une sorte de mélo-drama-poétique très distinctive, que j’apprécie franchement.
Le problème c’est qu’il s’agit d’un film pour enfant pas toujours adapté, déjà en raison de son format d'1h48 vraiment ressenti, et dans un second temps pour cette conclusion qui ne se suffit pas à elle-même. Effectivement, le film a peut-être été pensé comme le premier volet d’une série (peut-être une trilogie), et nous n’obtiendrons jamais de conclusion digne de ce nom, car en l’absence d’un accueil vraiment significatif, aucun projet de suite n’a été entrepris. Dommage.
L’univers est vraiment attractif, intemporel, situé dans un monde sans époque, entre réalité et féérie, j’ai adoré cet aspect du film. La dimension aventure est très originale, avec de jolies trouvailles visuelles, et un respect étonnant de l’œuvre originale. Les personnages sont hauts en couleur.
Je n’aime pas beaucoup Jim Carrey, et encore moins dans ce film. Lorsqu’il est dans son registre (la comédie) je ne le supporte tout simplement pas. Encore une fois, il fait du Jim Carrey, saute partout, grimace et gesticule, en usant un bon millier de fois de ses attitudes signatures, qu’il n’a jamais perdues depuis le film The Mask, si bien que le personnage jaune semble s’inviter dans toute sa filmographie. C’est insupportable. Heureusement, le reste du casting est là pour nous émerveiller. Les enfants sont exceptionnelles. C’est un plaisir de retrouver Timothy Spall, Catherine O’Hara, Billy Connolly, et surtout, l’excellente Mreyl Streep, dans cette folle production. Ces acteurs apportent toute sa magie au film.
Pour ce qui est des défauts, le rythme est un peu chaotique. L'histoire manque de surprises, une fois que l'on a compris le principe.
J’aurais vraiment adoré découvrir la suite des désastreuses aventures à l’écran, d’autant plus que je ne suis jamais allé au bout de la série littéraire, que je trouvais trop redondante et enfantine, et que je ne connais pas encore la fin (s’il y en a une).