Sophia Loren d'Angleterre

Les dessous de la millionnaire (il faut l'avoir vu pour comprendre a quel point le titre français est exquis), appartient à ce genre de films improbable que l'on découvre sans savoir comment.

Anthony Asquith, réalisateur de génie hélas trop méconnu, tiens de ses parents un goût prononcé pour le patronyme cocasse et le gag explosif. Ayant enfin à sa disposition un casting de feu, il nous présente ici son chef d'oeuvre.

Sophia Loren est impériale dans ce rôle de millionnaire qu'un scénario, dont la virtuosité m'empêche de donner ici plus de détails de peur de vous gâcher le plaisir, emporte jusqu'au fondement même du jeu d'actrice. La scène magistrale dans l'usine de pâtes suffira à le prouver.

Peter sellers que l'on a souvent connu bon, transcende ici un talent qu'on découvre inépuisable. Les scènes au mont Fuji où l'accent indien de son personnage se mêle harmonieusement à son imitation touchante du dialecte japonais en rajoutant un faux air de la voix de John Malkovich (enfin, c'est ce que je dirais si je n'avais pas peur de paraître anachronique), sont à se compisser de rire, j'avoue d'ailleurs avoir du quitter la salle à ce moment pour cette raison...

Impossible en tout cas de rester de marbre devant ce bijou des sixties naissants, le montage impérial du film étant sûr de ramener les derniers suffrages...

Une merveille méconnue que je déconseille absolument !