Truffaut reprend ici la trame de Jules et Jim, mais en changeant le sexe : Ici c'est un homme amoureux de deux femmes. Deuxième point commun avec Jules et Jim : C'est la seconde adaptation de Truffaut d'un roman de Henry-Pierre Roché (dont c'est les deux uniques romans).
Les Deux Anglaises et le Continent n'a pas la légèreté des films précédents de Truffaut, ici c'est grave et sérieux, c'est romantique. L'ambiance est très Barry Lyndon (la superbe musique de Delerue aidant au rapprochement).
Le récit, exploitant a merveille la voix off (lue par Truffaut lui-même), est la transposition vocale des Journaux Intimes des personnages (toujours à la Jules et Jim), ce qui en fait en quelque sorte un cinéma littéraire.
Sûrement le film le plus abouti au niveau esthétique du réalisateur, qui est le 3ème consécutif avec le directeur photo Nestor Almendros, qui rend la photo sublime.
Amputé de 20 minutes à la sortie ciné, Truffaut l'a remonté en 1984, (ce qui en fait son dernier film). Il change ainsi de nom, et devient simplement : Les Deux Anglaises: C'est la version que j'ai vue.