Golden Nugget
Septième mission pour James Bond qui voit le retour, pour la dernière fois officiellement, de Sean Connery dans le rôle principal, après que George Lazenby, pourtant convaincant dans le remarquable...
le 11 janv. 2015
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Les diamants sont éternels rappelle Guy Hamilton et Sean Connery à la rescousse pour tenter de renouer avec la superbe de Goldfinger dans un opus qui se rapproche cependant plus de la déception d’On ne vit que deux fois.
Les diamants sont éternels s’écarte une fois de plus des romans de Ian Fleming et fait revenir, après le départ de Georges Lazenby et son pourtant très réussi Au service secret de sa Majesté, le duo gagnant de Goldfinger, son réalisateur Guy Hamilton et Sean Connery qui incarnera ici son rôle de James Bond une ultime fois pour EON Productions. En débutant par la traque de Blofeld au Japon, ce septième opus peut ainsi se voir comme à la fois comme la suite directe d’Au service secret de sa Majesté comme d’On ne vit que deux fois, renouant cependant avec le rythme très bancal de ce dernier. Un aurevoir loin d’être à la hauteur des quatre premiers opus portés par Sean Connery.
Les diamants sont éternels se trouve ainsi être aussi maladroit que son récit. Sous couvert d’un inutile trafic de diamants, le film se traînera à Las Vegas pour une poursuite en véhicule lunaire et mini-moto qui rappelle la ridicule escapade de Bond au Japon en mini hélicoptère. Parce que le film n’arrive une fois de plus pas à trouver un antagoniste à la hauteur, il fera irrémédiablement revenir une fois de plus Blofeld pour un plan de satellite fait de diamants déréglant les armes nucléaires de plusieurs pays. N’arrivant même pas à introduire une James-Bond Girl à la hauteur de ses précédentes interprètes en la personne de Jill St John, première actrice américaine à occuper le rôle, le film de Guy Hamilton ne s’en servira qu’à la guise d’un scénario bancal, la présentant tour à tour en potiche tout en la délaissant à la première occasion venue.
Au niveau des rares nouveautés, l’on trouvera un duo d’antagonistes alliant originalité et terreur, le film ne les faisant malheureusement jamais réellement confronter Bond que dans un final qui rejoint une interminable poursuite en voiture dans Las Vegas dans on ton poussif. Parce que Les diamants sont éternels est trop brouillon pour susciter la moindre émotion, après une interminable introduction sur les diamants qui mènera cependant avec roublardise jusqu’au même schéma narratif vu dans nombre d’épisodes, à ceci de près que ce septième opus en est malheureusement vidé de charme.
Parce que Bond a beau vaillamment se battre dans une scène d’ascenseur réussie, gravir un immeuble où se faire réduire en bouillie par deux gymnastes, le charme n’opère plus. Semblant revisiter des situations auxquelles il a dû faire face dans nombre d’épisodes, Bond semble ici comme un visiteur de sa propre saga, tentant maladroitement de briller sous les lumière clinquantes de Las Vegas. Les diamants sont éternels reproduit ainsi les erreurs commises dans On ne vit que deux fois pour un opus décevant et répétitif qui n’a rien de nouveau à offrir que le sublime titre de Shirley Bassey, qui dépasse ainsi en élégance et en sensualité l’intégralité du film de Guy Hamilton.
Il est d’autant plus décevant de voir Sean Connery dire au revoir à la franchise originale dans deux opus aussi décevants. Parce qu’il avait su s’accaparer et magnifier le rôle de James Bond, le voir partir dans un épisode aussi décevant que Les diamants sont éternels relève en plus de l’immense déception. Parce qu’à l’instar de ce septième opus, Bond est lui réellement éternel.
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Créée
le 3 nov. 2020
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