Tout en moi se révolte à l'idée de mettre plus de 5 étoiles à un film de propagande nazie, surtout en ce moment où un antisémitisme décomplexé revient en force chez des néo-nazis déguisés en "types sympas" ou en gendres idéaux. Cela ferait de moi un salaud et un irresponsable. Encore pire, peut-être, encore plus répugnant: un grégaire.
Cependant, je devais mettre au moins la moitié pour le travail fantastique, admirable, sidérant de Leni Riefenstahl dont on peut seulement regretter qu'elle ait donné son talent à Hitler. Cette femme géniale a été une pionnière qu'à cause de ses compromissions politiques les féministes ne peuvent malheureusement pas revendiquer. Rappelons que le régime hitlérien, qui était révolutionnaire et non conservateur, a fait la part belle à l'émancipation des femmes et il y a d'autres exemples, comme l'extraordinaire pilote d'essai Hanna Reitsch ou la bretteuse Helene Mayer, participante nazie aux JO de 36 et qui était... juive.
Il en résulte deux sentiments contradictoires qui se mêlent constamment: l'admiration et le dégoût. Mais, objectivement, Riefenstahl était un génie. Wernher von Braun aussi... et c'est là que ça commence à coincer. Hélas. Gâchis.