Gestapiste, sous-SS (SK), assassin sordide, malfrat très jeune quoique d'une famille hyperfriquée, José Giovanni a "évidemment" fini paisiblement ses jours en Suisse. Si Les Grandes Gueules était un bon film, je saurais séparer l'oeuvre et l'homme, car on ne juge pas l'une par l'autre. Malheureusement, ce film s'inscrit dans un cycle de réhabilitation romancée entrepris par Giovanni pour justifier son passé.
Et, comme il est le dialoguiste du film, le ton est atrocement faux. Faux, faussement humanitaire, vraiment misérabiliste, bref insupportable dans le genre Cesbron chez les bagnards. Je préfère de beaucoup les films avec Yves Deniaud, comme Mon Curé chez les pauvres, qui ont un accent de sincérité inégalé.
Ici, tout est factice.