Les Disparues par batman1985
Ron Howard est un cinéaste qui s'essaie vraiment à tous les genres et certains lui ont valu des récompenses plutôt enviées par les gens du milieu. Il ne s'était pas encore essayé au western et il le fera en 2002, avec Les disparues, oeuvre mettant en vedette Tommy Lee Jones et Cate Blanchett.
Evoquons avant les choses négatives, les points forts de cette oeuvre qui ne marquera absolument pas le genre. Il y a donc ce casting, assez convaincant, où l'on retrouve deux acteurs de talent donc, assurant comme il se doit leur service. On notera aussi qu'il y a le jeune Evan Rachel Wood, que l'on retrouvera plus tard dans The Wrestler de Darren Aronofsky par exemple. On ajoutera aussi la très jolie photographie du film. Ce sont les seuls points indiscutables de l'oeuvre, car pour le reste, ce n'est guère glorieux.
En effet, ça diminue déjà énormément en qualité en ce qui concerne la mise en scène de Ron Howard, qui est d'une mollesse à faire pâlir d'envie un escargot. Et puis il y a ce scénario qui est à la croisée de chemins entre le western pur, la course-poursuite et le récit métaphysique. Au final, ça donne vraiment un melting-pot raté car l'oeuvre ne sait pas vraiment quel chemin prendre, même si on peut lui laisser la bonne idée de départ.
Du côté western, on retiendra surtout l'époque, les Indiens et les tuniques bleues. De la course-poursuite, on retiendra donc la performance de Tommy Lee-Jones, avec ses longs cheveux, qui est un sacré renard et qui n'a pas son pareil pour suivre les pistes grâce aux traces laissées par les ravisseurs. Enfin, le côté métaphysique s'apparente surtout à la sorcellerie des Indiens qui est montrée de manière assez ridicule par Howard. Et je vais à peine évoquer maintenant la réconciliation entre le père et la fille, qui reste en surface en ce qui concerne la psychologie et qui s'apparente presque à une forme de profit de la part de la fille pour que le père retrouve la fille de sa fille... Enfin, comme souvent dans les oeuvres de Howard, ça tire inutilement en longueur.
Il y avait donc de bonnes idées de départ et un casting. Il restait simplement au film à se trouver un réalisateur et un scénariste dignes de ce nom.