Cela commençait joliment, pourtant. Un doux parfum « à l'ancienne », des dialogues plaisamment acerbes, une ambiance dotée d'une certaine bonhomie tout en étant empreinte d'une réelle amertume... Malheureusement, l'impression n'est que passagère. Que ce soit cet entremêlement entre passé et présent ou encore la manière dont évolue les personnages, le récit vire doucement mais sûrement vers une forme de banalité, de bien-pensance assez gênante, surtout au vu des intentions initiales.
Au final, les images ont beau être soignées, cette dimension très mélo (et pas franchement crédible) dans la relation mère-fille ne captive pas, pour carrément virer à la sucrerie totale dans les dernières minutes. Heureusement, le très séduisant casting féminin (malgré une Ellen Burstyn en surrégime total) permet de rendre le spectacle fort agréable à l'œil pour le spectateur masculin (Sandra Bullock - Ashley Judd, il y a du niveau), le trio Maggie Smith - Shirley Knight - Fionnula Flanagan apportant une pointe de piquant, même si, elles aussi, s'éteignent en grande partie sur la durée. Vaguement mignon, mais surtout beaucoup trop gentil.