Il faudra manger avec le négro ?
Douze prisonniers lourdement condamnés pourraient être amnistiés par la réalisation d’une mission hautement périlleuse dans un château en France visant à éliminer des généraux nazis.
Le métrage est foncièrement antimilitariste (voir la scène liminaire de pendaison); en effet, il interroge sur le droit de tuer, la notion d’héroïsme et le manichéisme du spectateur. Après une première partie qui est un pamphlet contre l’institution militaire à l’instar de Full Metal Jacket, le cinéaste se déleste des contraintes thématiques pour nous offrir de la pure extase en guise d’action. Il filme souvent en gros plan pour provoquer du magnétisme envers ces figures franchement patibulaires.
On s’attache énormément aux personnages ; l’hécatombe finale en sera d’autant plus dramatique. Et les salopards remplissent leur objectif, ce qui en dit long sur la vision cynique de Robert Aldrich (que n’importe qui, même des êtres de cet acabit, peut remporter une guerre).
Bref, une œuvre qui outrepasse largement le statut de film de guerre.