Lino dans la peau d'un prêtre qui fout des danses comme personne, accompagné de Isaac Hayes dans la peau d'un malfrat qui va jusqu'à pisser sur ses adversaires : voilà un duo improbable pour un buddy movie teinté de blaxploitation bis italienne.
Le scénario c'est vraiment n'importe quoi. L'enquête n'est pas crédible pour un sou, on passe d'une séquence à l'autre avec pour transitions des bagarres marrantes et des répliques pas très sérieuses. Les situations sont absurdes, c'est sûr, mais ça confère au film un rythme endiablé et l'on n'as finalement jamais le temps de s'ennuyer.
La mise en scène est tout aussi dynamique, avec parfois des angles de vue inhabituels (je pense à ces plongées et contre plongées étranges lorsque Lino se fait accoster par une prostituée). Les plans sont bien marrants avec des gars qui sautent et tombent et crient dans tous les sens. On sent que Tessari voyait les choses en grand et qu'avec de vrais bons effets, ça aurait pu donner quelque chose de sérieux. Mais non ici c'est limite Z. Il y a tout de même quelques chouettes séquences, comme apr exemple l'invasion du repère ennemi à la fin, c'était cool. Mais une fois que ça tire dans tous les sens ça devient complètement loufoque. Surtout que le prêtre ne se bat qu'avec ses poings !
Parlons en de Lino. Ses coups de poing sont le plus souvent des grosses claques. Je me dis que Adjani, elle a bien dû morfler dans "La gifle" que je n'ai pas encore vu. Quelle puissance. J'aimerais bien pouvoir me battre comme ça et faire des fightclub. D'ailleurs c'est dommage que Brad Pitt ne se batte pas comme ça.
Bref, "Les durs", c'est une série B bien sympa avec des bagarres et des situations improbables. C'est si bon de rire.