bon j'étais pas dans les meilleures dispositions pour voir ce film (assez fatigué et facilement distrait, fatal pour ce genre de film...)
du coup, j'ai surtout été marqué par le premier segment, et le dernier, soit les deux plus courts. les deux ont en commun d'être quasi dénués de paroles, anti-verbaux, tout à l'inverse du segment principal qui met en scène un duo.
le premier segment donc, permet d'être plongé à côté de la danseuse que l'on suit et de découvrir en silence, lentement, ce que la danse qu'elle étudie lui fait. moi qui n'y connaît rien à la danse, j'ai senti la subtilité, la précision, le sens de chaque mouvement, et l'émotion qui passe part de la chorégraphe, traverse la danseuse via le geste, et arrive au spectateur. je trouve ça assez dingue de réussir à transmettre tout ça
le troisième segment transmet à peu près autant d'émotions mais dans un silence cette fois dénué de geste, ou bien plein de gestes empêchés, dans une plus grande passivité, dans le regard, dans un contact plus indirect avec l'oeuvre d'Isadora Duncan. encore une fois la simplicité est bouleversante, comme dans ce long et très lent plan de marche dans la nuit, à la lumière orangée des lampadaires urbains
et le deuxième segment, bêtement, je n'ai pas grand chose à en dire