Les Enfants de la mer
6.6
Les Enfants de la mer

Long-métrage d'animation de Ayumu Watanabe (2019)

Et si la beauté de ce monde était avant tout dans une communication comme celle des baleines? Nos modes de communication via des mots, potentiellement archaiques ne comportent qu'un fragment de ce que nous pensons et ressentons. A l'instar de cet univers que nous ne comprenons pas, les humains ne se comprennent probablement pas.
Mais de là naissent des miracles probablement.


Les enfants de la mer est une oeuvre assez spéciale, sous hallucinogènes, qui racontent l'histoire d'une jeune lycéenne, Ruka, qui va rencontrer deux jeunes garçons, Umi et Sora, qui l'entraîneront dans un océan d'aventures.


J'avoue que revoir le film en bluray m'a laissé perplexe. Certes AB a fait un travail en dessous de la moyenne pour adapter l'animé, mais j'ai été surpris car dans mon souvenir j'avais omis des détails. Autant certains passages, encore ici en visionnage privé, m'ont scotché à m'en dire que ce film frôle le sublime, autant d'autres semblent bâclés, comme si l'on skippait des frames pour l'animation. Pareil pour certaines phases de poursuite caméra, je trouve pas ça forcément du meilleur goût. J'ai envie de penser que c'est une façon de faire, et je vais accorder le doute, car j'avais un meilleur souvenir de la version cinéma.


L'OST est globalement attaché à l'action, discrète mais présente. Durant le final du film, la musique accompagne un moment qui est pour le moins le passage le plus surprenant que j'ai vu dans un film d'animation.


Car il faut le souligner, cette film est unique dans son aspect ésotérique. Il semble être une peinture surréaliste vivante, contant l'histoire de l'univers au travers des trois protagonistes. Le scénario fait beaucoup de parallèles sur la vie, sur finalement ce qui est surement l'origine de la vie. A partir de ce qui est communément admis scientifiquement, le film part loin très loin. Comme dopé par des drogues non légales, non létales mais pour diluer dans l'océan une poésie et une philosophie tendre et sublime. Un scénario magique pour un film qui aurait pu être merveilleux. Mais ce deuxième visionnage me gâche l'aventure par absence de génie sublime. Oui ce film est génial, mais pas sublime tout le temps. Nul n'est tenu à la perfection. et pourtant d'autres films l'ont fait.


C'est assez amusant de se dire que la note moyenne de ce film est bien plus basse que sa vraie valeur, et c'est souvent le cas sur Sens Critique. Je trouve injuste la note plutôt moyenne de ce film, mais elle est compréhensible. J'ai fait le choix de plonger dans l'univers de ce film, et il faut être solidement armé de patience et d'abstraction sur soi même pour l'apprécier. Peut-être est-ce une oeuvre trop originale, trop barrée loin dans les galaxies lointaines. Peut-être est-ce moi l'extra-terrestre qui aime cette oeuvre qui serait médiocre. Pourtant mon avis est simple: le Studio 4C a fait quelque chose de surprenant, une oeuvre qui me perturbe jusque dans mon âme. Je ne sais pas si le film est si brillant que ça, le dire est le choix que j'ai fait, comme pour rendre echo à cette façon si particulière dont il fait voyager. Au delà de l'amer opinion de certains, les enfants de la mer est un film étincelant, qui me donne envie de retourner voir l'océan qui, par chance, ne se trouve jamais très loin de moi.


P.S: j'ai décidé de baisser ma note d'1 point, la qualité du bluray m'a un peu déçue, je n'ai pas retrouvé la magie du cinéma chez moi (contrairement à Liz et l'oiseau bleu par ex). Dommage. Le film reste une oeuvre à voir, mais peut-être sur un support autre que celui sorti par AB Productions, qui ne semble pas avoir pris au sérieux certains point (je suis plus marqué par une immersion audio plus difficile avec cette qualité plus que l'image, je ne suis pas un pro de l'image j'avoue)

notludovic
8
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le 29 févr. 2020

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notludovic

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