Dans un monde imaginaire vivent deux espèces ; les Pyross et les Hydross. Les premiers sont des êtres qui ne supportent pas la pluie, au risque d'être rongés comme de l'acide ; quant aux seconds, la pétrification est leur destinée s'ils sont en contact avec une source de chaleur. Un jeune soldat, Skän va cependant rencontrer une jeune femme du camp adverse, Kallisto, et leur union pourrait contribuer à la paix entre les deux peuples.
Ancien assistant de Paul Grimault et René Laloux, Philippe Leclerc signait alors un très joli film d'animation, assez classique sur l'opposition entre l'eau et le feu, mais qui marche bien par la beauté visuelle de son histoire. On sent une forte influence de Kandahar et de l'art dans la représentation des gens pétrifiés ou de cette nature sauvage. Bien que ça soit destiné à un jeune public, il y a quand même quelques moments plus violents que d'autres, dont une personne des Hydross qui va être rongée par la pluie pour finir en squelette. Cependant, le design des personnages, qui donnent l'impression d'avoir des fronts immenses à la Code Lyoko ou les cheveux dégarnis, me rebute un peu, sans oublier une fin qu'on sent beaucoup trop précipitée, ce que confirmera plus tard l'un des scénaristes où, pour des raisons de budget et de temps, une demi-heure a été mise à la poubelle.
Malgré ces quelques reproches, Les enfants de la pluie fait partie de ces films d'animation du début des années 2000 où la France se relançait après le triomphe de Kirikou, et celui-ci n'a pas à rougir.