Majid Majidi est un cinéaste iranien un peu méconnu chez nous, même si certains de ses films ont été présentés en France. Sa production, souvent centrée sur des enfants (comme régulièrement dans le cinéma iranien) a été sans doute éclipsée par les films sur l'enfance de Kiarostami ou Panahi.
Passons. C'est un film remarquable, chronique sociale sur l'enfance exploitée (pas seulement le travail des enfants), avec un petit côté Oliver Twist ( les enfants exploités par des malfrats) au départ. Un thème universel et toujours d'actualité. Il aborde aussi un sujet spécifique -vu la façon dont ça se présente- à l'Iran, la présence de nombre de réfugiés afghans, à la situation parfois difficile. ,
L'école où doit s'inscrire le jeune héros (une oeuvre caritative qui tente de sortir les enfants de la rue) est un espoir fragile (elle manque de fonds, et est menacée de fermeture). Le trésor que font miroiter les malfrats qui utilisent le héros est un leurre. C'est dire si le film, dont la fin n'est toutefois pas tragique, est pessimiste sur le sujet...
Pour narrer ceci, une superbe mise en scène et une excellente interprétation, par essentiellement des non professionnels (l'interprète principal a été repété alors quil était vendeur à la sauvette).
NB Les enfants du soleil, parce que cette école caritative s'appelle l'école du soleil