Condoms on the walls

Petite série B fort sympathique. Je vois que Tobe Hooper en a fait un remake : ça donne envie, même si je ne pense pas que le réalisateur ait fait de miracles (apparemment, Spielberg a failli le réaliser ce remake).

Le scénario est tout simple. Cela n'empêche certains passages d'être particulièrement obscurs, ou certaines résolutions faciles (la manière dont le gosse parvient à convaincre les adultes), mais tout cela fait bien sourire. On frôle souvent le ridicule avec délice, et puis les dialogues ne sont pas très fins non plus. On se marre bien quoi. Il reste tout de même quelques chutes de rythme parce que certains délires ne sont pas assez poussés, mais globalement ça se regarde avec le sourire aux lèvres.

La mise en scène est plaisante pour les belles couleurs qui sont proposées. Le découpage est globalement efficace, parfois même intelligent puisque les effets spéciaux sont très limités (les moments où les personnages sont aspirés par le sol sont judicieusement ellipsés) ; bon, après ça reste cheap parce qu'il manque un plan, on a besoin de voir au moins une fois un personnage se faire aspirer en gros plan (ça arrive mais très tardivement). Il y a quelques jolis plans aussi (celui du sentier au début), avec de chouettes décors ; les décors intérieurs sont quand même un peu trop vides, ce qui peut faire rire d'ailleurs, surtout au commissariat. Les acteurs surjouent un peu comme il faut pour ce genre de production ; j'aime beaucoup la version maléfique du père qui s'énerve beaucoup trop facilement. Les costumes des martiens sont drôles ; l'on retiendra surtout le maquillage du chef. Le gosse a une sale tronche mais est assez cool. La séquence de fin, avec les surimpressions de pellicules, est assez chouette visuellement, mais très barbante narrativement parlant (sans parler du double coup de théâtre final).

Bref, une série B amusante, mais un peu molle par moment.