Les Étoiles restantes par Christine Deschamps

Une grosse déception que cette histoire dont pourtant je n'attendais rien... c'est dire si ça tape fort. Pour résumer, une sorte de Mathieu Amalric jeune tombe sous le charme d'une sorte de Penélope Cruz à la française tandis que l'histoire baigne dans une sorte d'ambiance à la White Nights in Seattle. Tout ça pour dire que j'ai eu l'impression tout du long de voir un medley de vieilles recettes éculées, d'un autre âge, dans une tentative pour les remettre au goût du jour assez fade. Le trentenaire désabusé qu'on suit du début à la fin est exaspérant de mollesse, et surtout, surtout, pourquoi faut-il que la fille saute dans les flaques comme une gamine de 6 ans en guise de summum de la mignonnerie et du charme imparable ? On n'a jamais vu un personnage masculin sauter dans les flaques pour prouver son charme, ou faire panpan en brandissant une branche comme garantie de sex appeal. C'est quoi cette vision des femmes ? Au final, au lieu de passer un bon moment de cinéma, j'ai ruminé sur la Bérézina générationnelle qu'on nous montrait là, avec ces jeunes déboussolés, malheureux, apathiques, inaptes à l'action, voire antipathiques quand ils ne sont pas carrément benêts, dont le seul ressort un peu personnel est de demander autour d'eux si les gens sont vraiment heureux... non, mais, hé, quelqu'un trouve que les gens ont l'air heureux ? Qu'est-ce que c'est que cet enfonçage de portes ouvertes ? Et la niaiserie de la fin laisse pantois. Bref, le ratage de la semaine - de ma part, bien entendu, puisque les œuvres méritent toutes d'exister - car j'aurais dû sentir à des kilomètres que cette bluette faussement philosophique, poétique et mélancolique n'était pas pour moi. Ça n'est pas parce que ça parle de cancer que c'est profond, ni parce que ça parle d'amour que c'est agréable, ni parce qu'on y cite des poètes que c'est consolateur.