"The Europeans" n'est pas le premier film du tandem Merchant Ivory (loin de là), mais il s'agit de leur premier film d'époque. Le début d'une aventure pour cette production britannique qui se complaira dans ce genre, livrant quelques perles (dont le célèbre "Remains of the Day").
Ici, on s'intéresse aux Wentworth, une famille américaine modeste mais puritaine de la banlieue de Boston. Ils sont visités par des cousins européens qu'ils rencontrent pour la première fois, et qui vont se révéler particulièrement intrusifs. S'ils sont sympathiques, intelligents, et élégants, ces curieux Européens ont une tendance bohème et épicurienne qui va en surprendre plus d'un.
On a pu reprocher à James Ivory son académisme dans ses adaptations... et là on est en plein dedans. "The Europeans" est une œuvre très littéraire, focalisée sur ses dialogues, et sur des histoires d'amour relativement basiques et intuitives. Ce jusqu'à un final qui expédie étonnement ces intrigues (et oui l'ensemble ne dure que 1h30).
Le film a cependant le mérite de jouer sur les différences culturelles entre les deux continents, ce qui apporte de l'originalité. Côté réalisation, "The Europeans" est fort joli malgré son budget limité. James Ivory exploite les paysages automnaux de Nouvelle Angleterre, pour jouer avec ces nuances d'orange. Quant à eux, les interprètes sont tout à fait convenables. Signalons un Tim Woodward avec un faux air de Chris Pratt !