On ne met pas tous les oiseaux en cage.

On m’a reproché hier de ne jamais avoir vu ce classique, je comprends maintenant que c’était justifié.
Je me suis totalement et aveuglément laissée porter par les sentiments des personnages, entre la douceur et la brutalité, l’espoir et le désespoir. Gros coup de cœur sur la BO et les compositions qui rendent l’atmosphere si harmonieuse. Ce film est très riche en réflexions et en émotions sur le milieu carcéral et la réinsertion sociale. La réflexion sur la dualité de l’homme est pertinente à travers la représentation de la justice et de l’injustice car ici, ceux qui portent l’uniforme ou récitent par cœur l’enseignement de la bible sont des contradictions. Ils se révèlent être de véritables monstres, immoraux tandis qu’on s’attache aux prisonniers, sensibles, à la recherche de leur rédemption. On s’attache à leur amitié, respectueuse et intègre. La naïve que je suis n’a pas perçu la traduction française du titre comme un spoiler car j’ai d’abord pensé poétiquement que la bibliothèque, la musique sur le haut parleur, l’éducation, véhiculaient une identité, des souvenirs, une forme de liberté. Qu’ils laissaient place à la rêverie, à la résistance et permettaient aux hommes de s’élever et d’exister même entre 4 murs et au delà. J’ai vu ce film comme une ode à la liberté avec le personnage de Andy, positiviste, toujours au dessus des choses, presque intouchable. Rien ne l’empêche de désirer. L’importance de l’espoir demeure essentielle même si l’image du grand père et son oiseau domestiqué, si belle et déchirante montre qu’il n y a pas forcement quelque chose à espérer en sortant de prison. Le personnage d’Andy, lui, nous émerveille du début à la fin. Il nous réchauffe le coeur, soulage et renverse notre sentiment d’injustice.