Face aux monstres que sont Richard Curtis et son Love Actually ou Woody Allen, Les Ex ne vaut pas grand-chose. Même face à du Lelouch quand il est en forme, à du Klapisch, à du Michel Blanc. Mais Maurice Barthélemy est sympathique, marrant (la scène dans le bar japonais) et, plutôt que de nous sortir une énième comédie romantique, il préfère parler de nos ex. Ceux qu'on oublie pas (qui n'a jamais espionné son compte Facebook ou Instagram après une rupture ?). Ceux qui nous ont accompagnés pendant des mois, des années, avec qui on a ri, pleuré, râlé. Qui ont fait partie de nos vies. Ils sont là sans être là. Ils ne sont pas là. Mais sont là quand même. Certains le vivent bien. D'autres le vivent mal parce que les ex font partie des expériences de la vie. Que ce n'est que lorsqu'on les a perdus qu'on se rend compte qu'ils nous manquent. Que même leurs défauts nous manquent.
Ce qui les rassemble, c'est cette nécessité d'avancer dans la vie avec ou sans eux. Les couples nouveaux ou anciens vont se faire ou se défaire suivant les aléas de la vie. Aucun ne restera véritablement sur le carreau. Comme pour le drame Papa, le film de Maurice Barthélemy reste drôle, touchant, humain. Tout ça à la fois. Un peu à son image.