Au fil d’une filmographie qui ouvre un dialogue avec elle-même, Arnaud Desplechin parvient sans cesse à se réinventer. Dans LES FANTÔMES D’ISMAËL ceux qui hantent le protagoniste sont à coup sûr les siens dès lors qu’il met en scène un réalisateur qu’interprête son complice de toujours Mathieu Amalric. Riche de références à ses personnages fétiches comme à ses obsessions, le film est un subjugant voyage à travers et au-delà de son esprit ; un conte fabuleux où les récits s’entremêlent et les vertiges sont nôtres. L’ensembe pourrait paraître complexe ou l’est sans doute, mais il se résume pourtant en un discours simple mettant un place une complicté entre les personnages et nous. L’expérience est sensible ; le film gage d’une liberté qui, en soi, est un véritable bonheur.
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