Version d'une heure quarante-cinq.
Film indubitablement artistique. Musique au top. Photographie léchée sans qu'on voit plus la langue que l'effet : pas ostensiblement esthétisant.
Mais pourquoi se gratter l'oreille gauche avec la main droite avec de telles obstination et impénétrabilité ? L'artiste intellectuel ne peut-il pas faire montre d'un soupçon de pédagogie ? Et jalonner l'oeuvre de moments d'ennui est-il absolument nécessaire ? Quant au scénario, je préfère ne rien dire. :(
Je trouve très heureux que de pareils films non-grand-public (comme les Werner Herzog ou Fassbinder en leur temps) jalonnés de quelques très brefs et très beaux et puissants moments puissent exister, trouver financement et distributeurs, mais le revoir un jour ? Pitié non ( = pourquoi faire ?).
PS : Et puis alors, la Cotillard, comment peut-on supporter pareille gningningnin... Dès sa première scène et par la suite, éruption de psoriasis et autres maladies épidermiques :(
Aussi émouvante, crédible et puissante que dans Taxi de Luc Besson...
Amalric égal à lui-même (j'aime), Et Charlotte Gainsbourg mûrit au cinéma dans le "bon" sens.