Il est difficile pour moi de juger Les fantômes d'Ismaël, tant ce film m'a rendu perplexe. Je ne peux dire si j'ai aimé ou non. Je sais juste que je ne l'ai pas détesté et que je ne me suis pas ennuyé. Il m'a intrigué, par son utilisation de la personnalité complexe de chaque personnage.
Arnaud Desplechin se ballade dans les méandres psychologiques des rêveurs invétérés. Entre Sylvia qui travaille la tête dans les étoiles et au passé amoureux athypique et Ismaël cinéaste aux blessures passées tellement ancrées en lui qui l'en devient fou. A cela on rajoute un beau père mélancolique et un cyclone, Carlotta, qui revient, après 20 ans, chambouler la vie de tout le monde pour son bien être personnel (et seulement le sien). Et tout se mélange, s'entrecroise, puis se fuit. Tristesse, amour, et un peu de joie et d'humour, tous les habituels codes du cinéma d'auteur sont présents.
Le casting, quand à lui, m'a fait rêvé et m'a donné envie de regarder le film. Mathieu Amalric et Charlotte Gainsbourg tiennent leur personnage à la perfection. Je les ai trouvé parfait dans leur rôle. Quand à Marion Cotillard, j'ai été très déçu. Sa prestation n'était pas du grand jeu d'acteur. C'est à ce demander si ce genre de rôle est pour elle. Autant je l'avait adoré dans La Môme, Rock'N'Roll, Les petits mouchoirs ou encore Dikkenek (et oui, vous avez bien lu Dikkenek), autant dans ce rôle je l'ai détesté.
Pour conclure, l'histoire est pas mal, mais ce qui est intéressant c'est plutôt chaque point de la personnalité et du comportement de chaque personnage. Le casting est dans l'ensemble bon, l'ambiance général, la musique et les décors collent au thème. J'ai passé un bon moment à le regarder, même si il n'entre pas dans mes tops du genre.