L'été de la Saint-Martin

Oublions d'entrée le titre français assez particulier au point de faire songer aux soap operas, The long hot summer est un superbe voyage dans le Sud des États-Unis au bord des pins et des saules.
Ben Quick arrive au gré de ses pérégrinations dans la petite ville de Frenchmen's Bend et Frenchmen's Bend appartient à Hank Quinlan...pardon, à Will Varner, despote alcoolique et au tempérament irascible.
Il ne se passe pas tellement de choses dans ce film, c'est une chronique d'une famille qui est une métonymie de celle d'une ville. C'est la chronique de la vie qui passe et des occasions qu'il faut saisir ou au contraire de celles qu'on loupe, ce qui n'est pas nécessairement mauvais d'ailleurs. A ce titre, le film est une juxtaposition de petites scènes, de petits épisodes reliés entre eux par un fil conducteur, la dernière partie du film est d'ailleurs assez maladroite et trop étirée, le film aurait gagné à être plus court de vingts bonnes minutes. La véritable force du film n'est de toute façon pas là, mais repose sur la qualité exceptionnelle de ses acteurs.
Paul Newman dégage un charisme inouï parfaitement contre-balancé par l'ourson mal léché Welles.
Paulo, qu'on retrouve dans toutes les tenues possibles; en marcel, en caleçon, en sueur ou au contraire tiré à quatre épingles. Tout lui va à ravir et comme la chance ne s'arrêta pas là pour lui, c'est sur le tournage qu'il rencontra Joanne Woodward, sa future femme.
Lee Remick est encore plus belle et désirable que dans Autopsie d'un meurtre grâce au superbe Technicolor et montre qu'elle fut une excellente actrice qu'on n'a malheureusement pas suffisamment vue.