Durant la guerre de Sécession vit la famille March. Le père étant parti à la guerre, les cinq femmes de la maison ne pouvaient compter que sur elles-mêmes. Le spectacle ici présent est éclairé d'une riche lanterne qui nourrit l'âme de ces actrices somptueuses. Car oui, parlons-en, le film est somptueux. Ce dernier s'articule de façon à nous montrer différentes facettes du destin de ces quatre jeunes femmes. Le scénario présente ainsi une à une les fameuses filles du Docteur March. Même si l'une d'entre elles est relativement laissée de côté, pour le moment. La narration poursuit ainsi son effort en construisant le film avec de nombreuses rétrospectives durant la jeunesse de nos protagonistes, sept années auparavant pour être exact. Définit tel quel, le film sait différencier les scènes grâce à l'utilisation de la lumière, où celles - ci paraissent beaucoup plus ensoleillées, là où les lumières jaillissent comme pour représenter les flammes qui brillent en elles. Tout cela représenté lors de la jeunesse de ces quatre filles au sein du nid familial. Toutes les quatre remplissent le cadre avec une énergie débordante. Nous ne savons plus où poser les yeux. Leurs agissements nous font esquisser un léger sourire pendant de nombreuses scènes. Le rythme ne flanche pas et varie en changeant les époques avec bonne régularité, tenant ainsi en haleine le spectateur. Mais qui a la bonne volonté et la raison de croire qu'une histoire telle que celle-ci peut se dérouler sans grabuge ? Sans spoiler, cette aventure sororale ne cesse d'augmenter et de crée tout l'engouement que nous recherchons. De quelles façons leurs destins vont se terminer ? Est - ce que chacune des sœurs arriveront à réaliser cette chose pour laquelle elles se sont tant investies ? Même si la colère peut remplacer l'amour, les liens seront toujours plus forts. Les chagrins d'amour, la pauvreté, l'absence d'un père, la trahison, tous ces thèmes tentent ainsi d'être abordés afin que les liens familiaux restent intacts, en ayant pour but de garder une saveur débordante. Car à terme, la fatalité débarque et rien ne peut se dresser face à elle. Toutes les choses, tous les sentiments se développent et prévalent sur ce qui autrefois n'était qu'utopie. Là où certaines arrivent à prendre leur envol, d'autres, terre à terre, agissent de façons différentes sans attendre à aimer en retour.
Après tout cela nous ne pouvons que remercier Alexandre Desplat pour cet accompagnement musical hors norme sans qui les scènes n'auraient pas grandes émotions. Chaque jeu vaut la chandelle et se fond particulièrement bien dans le décor. Le développement cinématographique nous amène à ne pas perdre la moindre petite miette, ce qui rend le visionnage du long métrage fort agréable. Ce déroulement si rayonnant créé l'envie évidente de découvrir ces âmes d'artistes perdues. Car oui, tout était écrit. S'élançant dans l'inconnu comme un nouveau-né, cette vision du changement terrorise. Depuis l'éternité cette dernière s'épuise, rendant le futur fatalement accessible. Effectivement tout était déjà écrit, mais nous ne le savions probablement pas.
Une histoire familiale captivante et une ode à la joie brillamment interprétée en ce début d'année.