Greta Gerwig adapte le classique de Louisa May Alcott dans une version contemporaine aux contours narratifs chaotiques.
Malgré quelques performances ponctuellement positives de Saoirse Ronan, Florence Pugh ou Timothée Chalamet, le film souffre d'une construction narrative décousue. Les sauts temporels incessants empêchent toute connexion émotionnelle avec les personnages, transformés en caricatures sans profondeur.
L'intention féministe semble superficielle, oscillant entre une sororité artificielle et une critique sociale approximative. La représentation des différences sociales manque de nuance, laissant le spectateur perplexe sur la réelle condition des sœurs March.
Les Filles du docteur March ressemble à un tableau prometteur dont les couleurs auraient été maladroitement mélangées, privant l'œuvre de sa cohérence et de son authenticité. Un récit qui s'effiloche, incapable de capturer l'essence du roman original.