Si la première partie du film est un peu longue et ressemble à tout ces blockbusters qui nous assaillent, la fin est bien différente. Malgré des personnages un petit peu stéréotypés comme le junkie retraité interprété par Michael Caine et un début de mise en scène qui manque peu être d'originalité, Cuarón finit par nous séduire, dans un premier temps, par la proximité qu'il y a entre le scénario et le monde contemporain. En effet, le film traite des problèmes liés à l'immigration excessive et de la fécondité féminine. Sans être un médecin qualifié ou un géopoliticien confirmé on observe qu'aujourd'hui le taux de fécondité baisse, la stérilité augmente et l'immigration devient compliqué. Ainsi, le Fils de l'homme nous parle du monde dans lequel nous vivons à travers celui de nos enfants ravagé par les tensions d'aujourd'hui. On ne peut s'empêcher, de faire un rapprochement entre les réfugiés Syriens et ceux du film. Donc, il questionne et fait réfléchir sur l'humanité, peut être un peu légèrement et à la manière un peu " film gros budget et bien commercial ", c'est ce que l'on pourrait lui reprocher.
Ensuite, le réalisateur nous séduit par l'ambiance qu'il créé dans les camps de réfugiés. Les scènes d'insurrections et de répressions de l'armée sont époustouflantes. Les déambulations de religieux extrémistes nous font trembler et l'on sent les balles siffler au dessus de notre tête, les 25 dernières minutes sont impressionnantes avec des images à nous couper le souffle . La mise en scène est donc grandiose est sacrément bien réussie ! Dommage que la fin soit un peu en carton.
On notera aussi la BO sympathique avec un morceau de King Crimson.