On est chez Richard Fleischer, donc sans surprise, c'est vachement bien.
Alors certes, pour le coup, il reste dans le sillage du polar sec et réaliste initié par Friedkin l'année précédente avec French Connection, mais Fleischer traite moins l'attachement à ce boulot comme quelque chose de presque normal que comme une dérive personnelle, presque une pathologie. Il montre aussi le désespoir, la carence de la simple logique de "la Loi et l'Ordre", et de fait, la musique funky de Quincy Jones posée là-dessus paraît malvenue, comme une caricature de la floppé de série policière empruntant le même cadre et la même musique, mais sans le recul dramatique du film, faisant trop souvent des flics des super-héros (ce qui est déjà fustigé ici).
Et si j'ai toujours eu du mal avec Stacy Keach (ne me demandez pas pourquoi), il est ici vraiment bon, et George C. Scott est égal à lui-même, c'est à dire impérial. Et puis il y a même Poncherello de CHiPs!
Bref, vrai grand film policier.