Les prophètes du far-west
Ellie et Charlie Sisters sont des tueurs à gage mercenaires: leur prochaine cible est Herman, un chercheur d'or. John Norris, qui l'accompagne est lui aussi intéressé par cette quête aurifère en cette année 1863. Comment tout ce petit monde va-t-il pouvoir entrer dans l'ère moderne, celle de la richesse cachée?
La voici donc cette première expérience hollywoodienne du prophète Audiard. Après nous avoir offert deux westerns urbains récompensés sur la Croisette, il était dès lors plus que logique que son baptême de l'air outre Atlantique constitue un hommage aux westerns de Ford et autre Hathaway. Hommage en demi-teinte pour ma part.
La première heure et demie est irréprochable : des têtes brûlées comme on aime en voir si l'on est accro du western; des prises de vues et décors naturels de toute beauté, une satire assez féroce sur l'Amerique du XIXème siècle et une non-recherche scénique qui convient à merveille, sitôt une fois la véritable histoire et Genèse de cette fratrie connue.
Mais, malheureusement, le déroulé se fige quelque peu sur son dernier tiers: une assez surprenante volte-face, symbole peut-être d'une Amérique moderne version XXIème siècle, auréolée d'une assez étrange issue pour deux des protagonistes et d'une dernière scène en totale rupture avec le reste.
C'est certes magnifiquement filmé mais il manque cette petite étincelle pour ressentir ce feu intérieur nous envoûtant, et ce malgré de parfaites performances, tout spécialement Phœnix impeccable.
Se laisse néanmoins voir...