Y'a pas qu'à Cherbourg qu'on trouve des parapluies...
Ca sent la bonne vieille France non intello de Thierry le Luron, du temps où il se baladait en béret avec son sandwich et son litron de vin...
Ou encore Coluche dans le même exercice, complètement "bourré" et sermonnant son fils, voué à devenir une "loque humaine" à cause du cannabis...
Aussi celle de "Lui" ou "Playboy" ayant transgressé la censure sur la nudité féminine comme le cinéma d'ailleurs..., et d'une époque ou les filles ne pouvaient trouver de rôles qu'en se dénudant plus ou moins...
Joël Séria le réalisateur, avant d'émigrer à la TV (on lui doit des "Nestor Burma") avait dirigé ce petit film sans prétention intello, grivois à souhaits, et taillé sur mesure pour un Marielle en plein délire ! Sûrement sa meilleure composition... Sans lui, ce film n'aurait jamais connu une telle notoriété, Pont-Aven non plus !
Joël Séria, visiblement amateur de beaux culs et petites chattes (le film était interdit aux moins de seize ans à sa sortie) savait s'entourer car le casting est une pure merveille : on découvre avec surprise Lavanant en "pute"et costume breton, dont elle restera habillée... Pas Andréa Féréol ni d'autres...
Cette comédie légère, à la limite du burlesque, est un régal des yeux : Joël Seria (1936/----) savait s'entourer sur un tournage : il aura tourné quatre films avec Marielle, et sa femme joue ici le rôle de femme de ménage : elle a peint également les toiles attribuées à l'ex VRP peintre amateur.
Histoire aussi légère que les galettes qu'on fait là-bas, (quand elles ne viennent pas d'ailleurs) mais qui bien que millionnaire en entrées, n'avait remporté qu'une quarante et unième place au box-office 1975 où triomphait cette année-là "La tour infernale"...
Grivois, osé, et populaire à souhaits avec une marée de termes et jurons osés. "Nom de Dieu de sacré putain de bordel de merde" comme dirait le héros du film. Les parapluies mènent à tout !
La musique est à la hauteur de la félicité générale et entendre Marielle chanter "Kenavo" en costume d'époque avec Jeanne Goupil est un grand moment de cinéma ! Voir Marielle s'extasier devant les parties intimes des femmes aussi surtout quand il s'extasie, admiratif en s'écriant : "Mais quel beau cul ! Je vais le peindre en vert !"
Pour les amoureux nostalgiques du passé, on y voit encore les villages peuplés de bistrots, et petits commerces aujourd'hui disparus : comme ceux qui vendaient parapluies, maroquinerie, sacs de voyages, oiu encore électro-ménager !
Un must...
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Paris Première le 09.04.2019- C8 (1) le 02.09.2022-le 28.11.2023-02.06.2024-
(1) Dommage que le mercantilisme de C8 refuse tout enregistrement de sa chaîne aux possesseurs du FAI Bouygues ! Liberté, Égalité, Fraternité qu'y disaient les sans-culottes ! Fric toujours !