J'en conviens : un titre un peu lourdingue... pour un film qui ne fait pas (toujours) dans la dentelle bigoudène.
Car le héros des Galettes de Pont-Aven < qui est loin d’être un documentaire sur la pâtisserie sud-finistérienne >, représentant saumurois en parapluies, est du genre priapique quand il investit la Bretagne, une région que le VRP de la maison Godinot connaît évidemment bien, la pluie faisant fructifier les boîtes de pépins.
La Bretagne, je pourrais la traverser de long en large, les yeux fermés : je suis voyageur de commerce.
Ce VRP, c'est Henri Serin (Jean-Pierre Marielle), époux et père de famille malheureux ...
Quand je pense que j'ai foutu ma vie en l'air pour ces trois connards.
… qui court les routes et la gueuse pour fuir une morne existence plus rapide que sa R16.
Les femmes, il les aime avant tout pour leur postérieur (il aurait d'ailleurs mieux fallu appeler le film Les Miches de Pont-Aven). Une obsession. Monsieur Henri se damnerait pour un joli popotin.
Oh, comme elles sont belles (…), comme elles sont fermes : on dirait des petites pommes.
Derrière le désabusement, la fixette et le langage (très) fleuri < la vulgarité, si elle est rare, n'est donc pas toujours évitée > perce une âme d'artiste peintre qui trouvera peut-être dans la patrie adoptive de Gauguin une terre propice à l'éclosion de son talent...
Ah ton cul, ton cul ... c'est mon génie !
On l'aura deviné, le film de Joël Séria repose sur les solides épaules d'un Jean-Pierre Marielle bien gaillard, parfois lyrique, assisté de seconds rôles impeccables (Andrea Ferréol, Bernard Fresson, Jeanne Goupil, Dominique Lavanant, Claude Piéplu...) pour de mémorables tranches de rigolades.
Sur ce... kenavo !