Au contraire des Oscars qui chaque année couronnent les poids lourds du Box Office, type Titanic ou Seigneur des Anneaux, les Césars me donnaient l'impression d'être une récompense sérieuse. Au palmarès figurent : "Le Dernier Métro", "Le Pianiste", "Un Prophète"... Les méconnus "Séraphine" et "Lady Chatterley" que personne n'avaient vu en salle, y ont été plébiscités également, façon de donner un coup de pouce au cinéma indépendant.
Pourtant, à la lecture du palmarès 2013, un doute m'avait assailli... comment avait-on pu placer le parcours personnel d'un enfant gâté de la télé et de la comédie française devant "La vie d'Adèle" ou surtout de "L'Inconnu du Lac", traitant eux aussi de l'homosexualité, mais de manière beaucoup plus universelle?
J'ai donc lancé le film de GuillaumeGalienneDeLaComédieFrançaise par curiosité... la crédibilité que j'accordais aux Césars a dégringolé au fond d'un puits, là où gisent les NRJ Music Awards et la Légion d'Honneur.
Le film est pompeux, nombriliste, médiocrissime, d'une vacuité abyssale. J'aurais regardé mon fond d'écran pendant une heure et demie, je me serais moins ennuyé. Qu'on ait produit et distribué ce caprice de petit bourgeois est une honte et qu'on lui ait décerné un prix, un scandale. Une insulte à tous les véritables artistes qui galèrent pour monter un projet, une insulte à tous ceux qui aiment le cinéma. En le visionnant, je me suis senti souillé intellectuellement. Et depuis j'ai envie de monter à Paris botter des culs. A l'académie des Césars, au Cours Florent, à la Comédie Française. Y'a un gros nettoyage à faire dans ce milieu-là.