Ne pas se fier à l'ouverture tragique du film, une fois le chagrin passé "Les gardiens de la galaxie" nous font voyager dans un univers drôle et rythmé mais pas si atypique. La musique entraîne tout de suite et avec l'action très riche le film ne compte aucun temps mort.
Le début sur la terre est très sinistre. C'est vraiment attendu et convenu dans la forme. Ce drame pose simplement les bases du récit et du personnage Peter Quill. La compilation enchante et met du baume au cœur de l'action. En plus de l'influence maternelle, cette première scène prépare à identifier le père de Star-Lord. Une envolée qui paraît au départ hasardeuse et qui s'avère de pleine circonstance.
La figure paternelle imperceptible est une des très nombreuses similitudes avec Star Wars. Contrairement au mythe Dark Vador on s'attend à la révélation "fracassante" (dans les opus à venir). L'effet de surprise est déjà manqué. L'une des premières course poursuite est un hommage évident à celle de l'étoile noir. Même son strident des vaisseaux, même agilité de conduite face à la vitesse et l'étroitesse. L'équipe se construit et se confronte un peu comme celle de la guerre des étoiles, avec une mention pour le duo Rocket-Groot dont la ressemblance avec Han Solo et Chewbacca es évidente. L'intrigue est d'ailleurs construite comme "Un nouvel espoir". Des personnages éclatants au tempérament et aux intentions opposés. Ils finissent évidemment par se rejoindre, dans un esprit d'équipe plus accentué que sincèrement typique.
Ce Marvel galactique est graphiquement très réussi et s'inscrit dans le flux des récentes claques visuelles. Des décors démonstratifs qui se tiennent mais qui manquent de singularité dans l'ensemble. Des planètes assez lisses, des engins déjà-vu et des êtres secondaires un peu caricaturaux. Les cinq vedettes sont amusantes et intrigantes. Cependant les créatures à la peau rose ou bleu qui gravitent en second plan sont improbables et grotesques.
Excepté la présence du ténébreux Thanos, "Les Gardiens de la Galaxie" se démarque quelque peu des derniers Marvel. Des antihéros grinçants qui nourrissent un humour à la fois très référencé et joyeusement demeuré. La stupidité de Groot, l'esbroufe de Star-Lord (pseudo bien plus ridicule qui ne veut le croire), la malice et la vivacité de Rocket (géniale la plaisanterie de la prothèse et son contre-coup), voilà bien de quoi s'amuser et surtout pas s'ennuyer. L'excellente bande son conjugue ce rythme haletant, et elle ne se contente pas d'être qu'un fond sonore. Cette BO est donc subtilement amenée par cette compilation mais ce sont surtout de très bonnes musiques. Des classiques (Hooked on a Feeling, David Bowie, Jackson 5) aux chouettes découvertes (Come On Get Your Love, Ain't no mountain...) ces morceaux sont aussi réjouissants à entendre qu'à voir mis en scènes.
Vivement le deuxième volume de ce remix de science-fiction très amusant.