Bon bin ouais, faut pas déconner non plus. Pestons sur l'étroitesse de la ligne Marvel si ça vous chante mais cette fois, je m'en contenterais. Trop de références, trop de souvenirs d'enfance et de Space Operas qui remontent sans crier gare. Un rythme, une certaine nonchalance, certes engloutie sous les impératifs Marvel comme la baston gratuite (fou comme tout problème se règle par une baston), mais assez sucrée pour se laisser bercer tranquillement par le design général. Une impression de revivre par moment cet enchaînement starwarsien de situations éclectiques passant d'une planète rocheuse esseulée à un astéroïde sur-industrialisé à l'autre bout de la galaxie en l'espace d'un plan, sans oublier le petit détour par la Cantina et son lot de trognes exotiques. Il y a bien l'impérative arme toute puissante qui sert de prétexte au suspense, ici une orbe, et le méchant raté de rigueur mais ne serait-ce que passer d'une évasion de prison, souvenir d'Absolom 2022, Fortress (...) et autre Riddick, à un vaisseau-mère s'écrasant sur une planète d'un bon niveau de crash Star Trek / Revanche des Sith... Ouais, faut pas déconner. Batailles spatiales = +1.
Dès le départ, je trouvais l'affiche attirante, le trailer aussi et pour une production Marvel, c'est plutôt rare de donner autant envie... Fortuitement, la petite équipe est aussi méconnue qu'elle tient la route, ne serait-ce que par leurs différents designs. James Gunn parvient aussi à éviter l'écueil d'Avatar dans le jeu des couleurs de peau avec une certaine direction qui rappelle l'odeur des pages de Comics.
"I am Groot" ne dit rien d'autre, plaisant, "I'm not a princess!" est un bon archétype du char d'assaut vivant, "Oh yeeeeaah!" joue Fox McCloud version badass, " I am not here to succumb to your... your pelvic sorcery!" (sorcellerie pelvienne, je ne sais si c'est traduit ainsi en vf...) est motivée, et Starlord tente de les rassembler en bon leader. Ça ne pousse pas loin la psychologie mais au moins, ils se complètent et c'est sympa. L'humour pas franchement débridé comme on pourrait le rêver s'avère assez référencé pour titiller le vintage dans le bon sens. Ce n'est même pas qu'il soit irrésistible Starlord, avec son walkman anachronique et ses références has been, c'est juste qu'il a un super masque qui lui permet de respirer dans l'espace, des boots qui le propulsent et deux pisto-lasers hansoloien, cool. Il parvient à souder ce groupe disparate en les raisonnant assez naturellement et c'est toujours agréable, une formation d'équipe non désirée. En tout cas, ça me semble plus naturel que les prétextes caractériels pris dans Avengers (oooh, ils ne vont jamais s'entendre ces pauvres super-héros...).
Thanos est aussi insignifiant que le marketing sur sa personne fut démesuré et Ronan lâche quelques trognes vénères mais c'est très peu niveau gros méchants comme d'habitude. Heureusement, il y a Nebula qui ne fait rien ou si peu mais a bien travaillé sa pose avec son style bleu à crête, et puis ce bon vieux Michael Rooker et sa flèche tueuse lui aussi bleu à crête, cool, un vrai bon méchant, et l'option John C. Reilly est toujours bonne à prendre.
James Gunn imprime un bon rythme d'aventure au coeur d'un space opera juvénile pétaradant qui suit sa ligne. Rien de vraiment neuf mais beaucoup de friandises les unes sur les autres dans un univers charmeur.
Le trip musical revival est sympathique, pas toujours très heureux mais c'est au moins bien meilleur que ce thème principal absolument ignoble. Erreur du stagiaire, il a repris celui des Avengers... Le con.
(ps : j'ai failli espérer voir Nova.)
(pps : le Milano porte bien son nom, il est assez bandant.)
(ppps : la vf est pourrie, charcute la moitié des jeux de mots au bas mot et sape l'ambiance.)