Les Gardiens de la galaxie par Owl
Voilà pourquoi j'aime aller au cinéma. James Gunn ne va certes pas se démarquer avec une histoire originale, on est ici dans l'archétype du regroupement de personnages que tout oppose mais qui font cause commune pour poutrer un bad guy vraiment méchant.
Du vu et revu qui fonctionne pourtant à merveille grâce à ses protagonistes, Rocket Raccoon et Starlord en tête. Ce-dernier étant un humain de notre ère retrouvé très tôt propulsé dans la galaxie, il devient le vecteur de toute une génération bercée aux Indiana Jones (il y fait d'ailleurs référence), Tortues Ninja (il y fait d'ailleurs référence) ou encore musique pop (il en écoute d'ailleurs tout au long du film). Ce qui permet de confirmer une chose au passage : on va certes tous crever d'un cancer, mais la génération 80, c'est la génération du cool, mes p´tits amis. Une sorte de Han Solo imbibé à la musique pop.
Rocket Raccoon est à la fois le cerveau, les muscles et le comic relief principal, ce qui en fait automatiquement le personnage le plus cool du film et ce qui devrait impacter le nombre de ratons laveurs domestiques dans les prochaines semaines. Mon seul regret, cependant, c'est que j'avais imaginé le personnage encore plus taré dans les comics. Le fait est qu'il garde assez fréquemment les pieds sur terre mais sans jamais refuser un large calibre qui fait deux fois sa taille.
Il est accompagné d'un garde du corps végétal, Groot, un être simple et altruiste attachant, au déhanché maîtrisé.
Restent Gamora et Drax, pas grand chose à en dire dans la mesure où ils représentent tous deux les caricatures nécessaires de l'équipe.
Cette joyeuse bande de gais lurons s'en va donc parcourir la galaxie pour refourguer un mcguffin découvert dans les dix premières minutes du film. S'en suivent péripéties diverses et variées, bastons dans l'espace, sur Xandar (Coruscant du monde Marvel qui ressemble à s'y méprendre à la Citadelle de Mass Effect), dans des vaisseaux ou non, des moments tire-larmes (depuis que je suis papa, j'ai beaucoup de mal à supporter les décès de famille proche, ça me tue!). On saupoudre avec des personnages mystérieux (le Collecteur) et des méchants... lambdas. Ça me fait un peu mal, puisque comme chacun sait, un bon méchant fait le plus souvent un bon film. Là, on se retrouve avec un Ronan aussi charismatique que ma chaussette gauche (trouée), aux motivations assez faiblardes, qui cède (comme tout méchant faiblard) à l'appât de la puissance, défiant tout le monde. Un personnage revu cent fois sous différents noms, en somme. Mais Le tout est maîtrisé, le rythme est là, Rocket gère, Starlord vanne, Drax catche comme il sait le faire dans la vraie vie (celle où l'eau ne rend pas de mana...), c'est un vrai plaisir. Un bon blockbuster estival qui renvoie Amazing Spider-Man 2 dans les cordes (même si ce con s'était déjà bien emmêlé dans ses propres toiles), à voir pour ce qu'il est: une bonne tranche d'aventures sans grand besoin de réflexion. Et maintenant que les personnages et l'univers sont posés, vivement le 2!
Si on excepte Ronan et ses sbires, le vrai point faible de ce film est indéniable: ils auraient dû inclure une chanson de Queen dans l'OST.