Assez souvent, les héros dessinés tombent dans deux catégories : les Cools ( Spider-Man, Iron Man, Totoro... ) et les Bad-Ass ( Wolverine, BatMan... ) Ces Guardians, compagnons d'infortune, cumulent les deux. Puissance Dix. Pendant deux heures. De quoi les rendre immédiatement cultes pour des générations !
Cinéaste complètement inattendu dans une production Marvel, James Gunn bichonne son ensemble-cast à grands renforts de répliques aussi inoubliables que leur look, et de tas de moments de décrochages au confins de l'absurde, comme prendre un Space-Gecko comme micro, expliquer longuement une métaphore, ou encore évoquer des créatures tentaculaires chères à son cœur...
Et ça fait franchement du bien en 2014 de voir Marvel prendre le risque de s'éloigner un peu de leur routine devenue pénible à cause d'Avengers qui force les autres films de la franchise à être entre tous semblables. Guardians of the Galaxy fait office de vent iconoclaste et un tantinet irrévérencieux sans non plus être punk au point d'aliéner le public cible. Excellente nouvelle pour ceux qui vont suivre.
Cependant, si les héros sont aux petits oignons, le clan des vilains est aux betteraves bouillies... Le grand méchant a un but dans la vie peu engageant ( en gros il veut tout péter... juste parce que. ) et se cache dans l'ombre d'un mec si puissant qu'il reste le cul vissé sur son trône à rien branler et que personne, absolument personne de son camp n'a quoi que ce soit de bien à dire à son sujet. Sans déconner, Sauron lui-même a plus d'amis Facebook que Thanos.
Mais on oublie vite ce menu bémol une fois le film lancé à toute allure, même quand tout n'est pas 100% original ( on trouve du Lilo & Stitch, Demolition Man, Riddick, et même un soupçon de Half Life 2 et Cave Story, si on regarde bien... ) on a clairement affaire à un spectacle hénaurme : ce serait un crime que de bouder contre son estomac.
Et le crime, c'est mal.