Comme si Marvel n'avait pas déjà assuré ses arrières avec ses héros connus de tous, voilà qu'ils nous amènent un comics plus confidentiel de ce côté de l'Atlantique et dont je n'avais jamais entendu parler avant de voir la première bande-annonce. Celle-ci annonçait la couleur : c'était les Avengers croisés avec le Donjon de Naheulbeuk. A savoir un univers Marvel de science-fiction avec une belle bande de pignoufs nous faisant comprendre que le film se prenait encore moins au sérieux que Tony Stark. Je me suis rattrapé les films du studio ces derniers mois et celui-ci ne pouvait m'échapper, mon entourage étant (presque) unanime sur sa qualité.
Le meilleur film de la franchise ? Probablement oui. J'ai encore du mal à me décider entre celui-ci et Avengers mais ce film a plus de mérite car les films précédant Avengers lui avaient balisé le terrain comme il fallait. Nous connaissions les héros, nous savions à qui nous avions affaire et nous nous attendions plus ou moins à ce résultat. Pour les Gardiens de la Galaxie, tout était à faire et malgré ça ils s'en sortent. Certes l'action à fond les ballons joue son rôle, la bande son assure mais ce ne serait qu'un blockbuster de plus sans ce second degré permanent assuré par ses personnages surchauffés du citron et leurs échanges qui s'écrivaient presque d'eux-mêmes.
J'avais aussi quelques craintes sur l'interprétation mais non, rien à redire, Chris Pratt est d'un naturel désarmant, il est déjà assuré de voir des dinosaures de près et il est pressenti pour coiffer un chapeau et un lasso. Rien que ça. Zoé Saldana est la plus discrète du lot mais elle remplit très bien son rôle. Ma plus grande surprise vient de Dave "Mais non je ne suis pas un catcheur, qu'est-ce qui vous fait dire ça" Ba(u)tista qui s'en sort avec les honneurs, le connaissant dans son milieu d'origine, je m'attendais au pire mais non, maintenant c'est un méchant pour le prochain James Bond, bien joué Dave. Bradley Cooper et Vin Diesel se chargent d'animer vocalement leurs personnages de synthèse, l'un étant un raton laveur hyperactif qui ferait passer Buck de l'Âge de Glace 3 pour un moine bouddhiste, l'autre une plante qui en trois mots réussit à nous émouvoir. Vu le ton du film, ce n'est pas un mince exploit.
Bien entendu le scénario est basique, bien entendu on ne cherche pas à grandement innover, bien entendu Stan Lee ramène sa fraise quelques secondes, bien entendu ça doit encore prendre ses distances avec le matériau de base, bien entendu j'ai trop dit "bien entendu". Mais c'est tellement fun et puis un premier film Marvel qui sort directement de sa coquille, ça fait du bien. Bon courage à la suite car la barre est haute.
P.S : Ils seraient fichus de rebooter un certain film avec leur scène post-générique et le pire c'est qu'ils pourraient presque y arriver quand on voit ce qu'ils ont tiré de nos cinq handicapés relationnels.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ciné-Marvel