Ressortez votre walkman et votre cassette pleine de musiques des seventies, ils sont de retour ! Trois ans après une entrée fracassante et rafraîchissante dans les salles obscures, les « Gardiens » sont de retour pour une nouvelle aventure. Après un premier opus déjanté, survolté et décalé, les espoirs placés dans ce « volume 2 » étaient grands. Alors, une réussite ces « Gardiens de la Galaxie Vol. 2 » ?
Ce second opus débute sur les chapeaux de roue, en plein affrontement entre les Gardiens et une créature monstrueuse avec Mr. Blue Sky en fond sonore. Ces premiers instants résument déjà le ton que le film va adopter tout au long de la séance : un divertissement coloré plein de références à la pop-culture, et d’humour. Contrairement au premier opus, nous ne sommes plus en phase de découverte, mais de confirmation, ou plutôt de développement. Ici, on cherche à développer les personnages en les montrant sous d’autres facettes. Les liens familiaux sont très forts puisque le film tourne notamment autour de la relation père-fils liant Ego et Peter « Star-Lord » Quill, et, dans une moindre mesure, la relation fraternelle entre Gamora et Nebula. A côté, Rocket est affiché comme un personnage rieur et provocateur, mais surtout dans l’incertitude, et Drax est la grosse brute sympathique qui dit tout haut ce qu’il pense, et passe son temps à vanner ses équipiers malgré lui.
Revoir cette équipe haute en couleurs (tant au sens propre que figuré) fait plaisir, car elle contraste notamment avec celle des Avengers, plus sérieuse et classique. Le premier opus avait su séduire un public plus exigeant d’un côté, mais aussi plus large de l’autre, avec son aspect familial et décontracté. Cependant, on sentait, déjà dans le premier, une volonté de contrebalancer avec des aspects plus intimes et dramatiques, notamment dès les premières minutes. Ici, également, on sent une alternance prononcée entre passages comiques et plus sérieux, peut-être même trop. En effet, la variété des personnages et leur importance relative impose un développement suffisant pour chacun, ce qui est difficile en un seul film, sans que cela s’apparente à un empilement peu harmonieux. Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 fait de son mieux, mais semble tout de même peiner à installer une harmonie entre ressorts comiques et instants mélodramatiques, ces derniers tombant souvent un peu comme un cheveu dans la soupe, de manière un peu forcée, dans un pathos assez cliché et peu convaincant.
De même, les révélations d’Ego, sa relation avec Peter, et ses intentions sont au cœur de la problématique du film. Cependant, tous ces éléments associés peinent souvent à cohabiter et à trouver le bon équilibre pour avoir un poids correct pour que ça ne soit pas trop indigeste pour le spectateur. En soi, rien n’est jamais très compliqué, mais la profusion d’information, la volonté de creuser la personnalité des personnages et leur passé, d’alimenter cet univers, a parfois tendance à virer au fouillis, mais un joyeux fouillis tout de même. Car si le film semble pêcher sur certains aspects, il suit la ligne de conduite de premier, et assume même encore plus le parti pris, avec encore plus de ressorts comiques inattendus, de folie et d’énergie.
Je mentirais en disant que je n’ai pas passé un bon moment devant Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2. Mes attentes étaient là, toujours raisonnables, mais elles ont été respectées et satisfaites. Ce second opus est une nouvelle garantie de passer une séance agréable devant un divertissement pop-corn qui s’assume, qui amuse, mais qui reste surtout fidèle à ses intentions et à son style.